L’identité
mirage
L’Identité ce bistouri
Qui entaille et divise
Est le meilleur alibi
Des décideurs
en chemises.
Humanité
ensommeillée...
Sur le
lit de Procuste
Paradoxe
ils ajustent
Et
fabriquent l’unité :
Exploitation
et pauvreté
Sur
révolutions simulées.
Pornographie
qui aboutie
De Jakarta à l’Algérie
Et d’Israël
en Palestine,
Les
coupables on ne devine ?
Quid des
écoles épuisant le renouveau à la source ?
Quid du forage des volontés à la bourse,
Du pétrole, des belles idées ?
Quid de
toutes NOS ressources vampirisées !?
Jaillissement
de désaffection,
Triomphe
des Narcisses,
Rois
des peuples qu’ils contaminent
Et condamnent
à l’inspiration de toxines.
Invisibles, partout et nulle part,
Les monarques en bavoirs
Se
flattent d’abêtir et nourrir
Toutes les fanges du fanatisme
A la table de tous les Schismes.
Les fanatiques,
Petits soldats crétinisés
À la solde des carnassiers
Assurent la peur panique
Et font
diversion
Pendant
la désinfection.
C’est
ainsi que les cancres
Privés de papier et d’encre,
- rebut du système et rebutés par lui-même –
Sont
frottés à la javel.
Et l’on
pompe en eux une idée d’humanité
Comme les hôpitaux le sang des malades,
Et on
les transfuse de peurs barricades,
Ainsi
sont les préposés à la défense de l’identité javellisée.
Pendant que la guerre de tous contre tous fait
des ravages,
Que se
distille le wahhabisme multipliant harragas et naufrages,
Que se propagent les rigorismes d’aliénation,
Continue de couler la chape de plombs
Sur la
Source qui appartient à tous.
Et sous les marchés financiers,
Les Etats endimanchés,
Les monarques
cachés
Continuent
de s’engraisser.
Ainsi, tissent-ils l'identité mirage
Distribuant
au milieu du tapage
Quelques
miettes avariées.
Mes sœurs,
mes frères floués,
Agrégation
de petites unités,
De revendications sans incidence,
Nous
avons Un combat à ranimer,
Des fronts
à réunir pour retrouver la transe.
Et s’il
fallait parler d’identité,
Ce
souffle dans vos poitrines sentez !
Celui des générations passées
Qui ont
pris le maquis pour un monde de paix.
Et s’il
faut une identité commune,
Commençons
par redescendre de la tribune
L'égotique cynisme masque du fatalisme,
Tombe de l'espoir et paradis de pétrodollars.
L'heure est venue de rendre aux Narcisses
Leur pauvre identité
Et leurs miroirs d’abysses,
Au nom de notre commune humanité,
Au nom de ce souffle dans nos poitrines retrouvé !
H.
Seposa
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