Le déserteur
Et si tu devais mourir demain
Boirais-tu enfin
De ce vin saharien
A la coupe de l’immensité ?
Et dirais-tu alors ce que tes silences
Semblent nier ?
Auprès de qui ou de quoi chercherais-tu
refuge
Tandis que tout autour de toi
Annonce le déluge ?
Reviendrais-tu vers Moi
Qui d’absolu t’enveloppa ?
Chanterais-tu sous les étoiles
Qu’il est doux de lever le voile ?
Ou resterais-tu là
Sans amour et sans voix
Pleurant toujours
Ce que le ciel te refusa ?
- Cette
révolte qui ne vint pas –
Étouffant cette fournaise intérieure
Que ne laissa pas échapper ta peur.
Et quand bien même sonnerait la fin des
vents
Ne te comporterais-tu pas en amant ?
Car s’embrase éternellement
L’Amour présent
A l’ombre des aveuglements.
Meurt qui aime sans se taire
Mais déjà mort qui ne sème jonquilles au
désert !
H. Seposa
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